Les Lions de Valcartier ou la passion du taekwondo
La pratique des arts martiaux peut se faire pour différentes raisons. Certains y voient un moyen d’autodéfense efficace, d’autres une façon de pratiquer un sport tout en développant des facultés de concentration inhérentes à ce type d’activité. Dans certains cas, on ira jusqu’aux techniques de combat, un niveau plus compétitif. On testera son endurance physique et psychologique en affrontant un adversaire qui partage la même passion, mais aussi le même désir de vaincre.
Le Cpl Frank Boily, du 12 RBC, à Valcartier, est entraîneur-chef de l’équipe de taekwondo de la BFC Valcartier et entraîneur adjoint de l’équipe des FC. Pendant les entraînements qu’il dirige, de 15 à 25 personnes participent aux cinq périodes d’environ deux heures qui rassemblent tant les adeptes plus sérieux de l’art martial en question que les débutants qui s’initient à la discipline. « Bien que l’accent soit mis sur les techniques de combat, chaque séance comprend une période d’étirement, d’échauffement et pour s’exercer aux mouvements à la base du taekwondo. Je divise mes groupes en fonction de l’expérience de chaque personne », explique le Cpl Boily en insistant sur le fait que les cours sont ouverts à tous ceux qui désirent pratiquer ce sport.
Le tout semble fonctionner à merveille, puisque l’équipe de taekwondo de Valcartier, qui se nomme « Les Lions », s’est distinguée lors de l’Open de Toronto. Les Lions, affiliés à l’école du grand maître Chong Lee et membres de la Fédération québécoise de taekwondo et de l’association de taekwondo des FC, participent tant aux compétitions provinciales que nationales. À Toronto, ce sont six membres de l’équipe de Valcartier qui ont remporté des médailles. Le Cplc Alexandre Tremblay, du Régiment du Saguenay, le Lt Jean-Philippe Desgroseillers, commandant de peloton à la 5e Ambulance de campagne, le Sdt Guillaume Noël, du 55e Bataillon des services du Canada (55 Bn S), Philippe Carpentier et Marie-Ève Rochette, tous les deux du centre des sports du PSP Valcartier, et Hugo Bastien, de Valcartier, sont les athlètes méritoires. Soulignons aussi le travail de la Sdt Carolanne De Varennes, du 55 Bn S, entraîneuse adjointe pour l’événement.
Compte tenu du niveau élevé de cette compétition, l’exploit des membres des Lions n’en est que plus remarquable. En effet, on retrouvait à Toronto des équipes provenant de l’ensemble des provinces canadiennes, mais aussi des États-Unis, de Cuba, de la Barbade, de l’Inde, de la Corée du Sud et du Mexique. L’équipe de Valcartier a pu renouer avec l’équipe du Collège militaire royal du Canada, qu’elle avait déjà côtoyée pendant une période d’entraînement de l’équipe des FC en octobre en vue des compétitions du Conseil international du sport militaire (CISM), qui se tiendront en 2008 et dont le championnat mondial militaire se déroulera en Corée du Sud à la fin mai.
Car si la participation des Lions est importante, la représentation de cette équipe à différentes épreuves sportives l’est tout autant. Pour les athlètes de Valcartier, le début de l’année 2008 comptera de nombreuses compétitions provinciales, à St-Lazare en février, à Repentigny en mars, à Saint-Jérôme en avril et à Québec en mai. Beaucoup de pain sur la planche pour le Cpl Boily. Mais celui-ci ne s’en plaint pas. Même si la pratique du taekwondo occupe beaucoup de son temps, elle n’est pas incompatible avec ces fonctions de militaire. Au contraire, ce qu’il prêche pendant ses entraînements, et par la participation de certains aux compétitions, c’est que le taekwondo permet de développer à la fois les capacités physiques et psychologiques de ceux qui s’y consacrent. « L’endurance physique, la discipline, la maîtrise de soi et de son corps, par exemple, en employant les techniques de combat du bas du corps tout en conservant la maîtrise de son arme, sont autant de capacités qui facilitent le travail du militaire », conclut le Cpl Boily.
Il faut une forme de discipline pour suivre la cadence des entraînements, formés d’une succession de journées d’exercices cardiovasculaires et musculaires, de ravail plus technique, de combat, de formes et de développement individuel entre participants et entraîneur. Voilà un bel exemple de réussite pour ce groupe de passionnés d’arts martiaux.